Le palmarès de « Dis-moi dix mots pour créer du lien »

Découvrez les lauréats de « Dis-moi dix mots pour créer du lien », un concours dédié aux jeunes réfugiés âgés de 18 à 30 ans : des récits singuliers et poignants dans lesquels le « mental » évoque une ressource voire un synonyme de résilience.
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Les tendances

Pour cette édition « sur le podium » les jeunes réfugiés ont montré que le « mental » était certes une valeur de l’olympisme mais aussi une vertu du quotidien. Face à l’adversité le mental est un recours vital. Les récits de vie et les biographies des participants permettent de transcender une dure réalité par la métaphore, le dialogue, le témoignage, le journal intime et la fiction.

« Dis-moi dix mots pour créer du lien » édition 2024, en résumé :

  • 60% de projets féminins et 40% de projets masculins ;
  • Issus de plusieurs pays : Ukraine, Turquie, Tibet, Rwanda, Syrie, Afghanistan, Chili.

Le palmarès

C’est avec un grand plaisir que nous vous dévoilons les lauréats sélectionnés par le jury présidé par d’Éric Delphin Kwégoué, comédien, metteur en scène et dramaturge camerounais.

1er lauréat : Lama Absi – Déception entre les pages

Pays d’origine : Syrie

 

Avec une très grande maîtrise de l’écriture, ce récit dénonce les violences d’un pays en guerre au sein d’un journal intime, fidèle témoin de cette dure réalité. Le jour, l’heure et le lieu sont les éléments de départ pour penser un avenir meilleur dans ce récit aussi captivant que touchant. Lama Absi, 21 ans fait de l’écriture le support de ses confessions.  

2e lauréat : Husseini Azam – La Vie

Pays d’origine : Afghanistan

 

De l’enfance à la vieillesse, il faut en tirer le meilleur. Cette ode à la vie se transcrit à travers autour un récit empreint de souvenirs et de réflexions existentielles. Husseini Azam, opère un véritable travail sur la langue. La richesse de son lexique riche témoigne de son appétence pour les langues : français, dari, persan, anglais et suédois.

3e lauréat : Salih Yildiz – Le Rêve obsédant

Pays d’origine : Turquie (Kurde)

 

Une création dont la stratégie narrative traduit la capacité à se mettre à la place de l’autre : de l’ignorant, de l’antipathique voire de l’oppresseur. Ce rêve est celui d’un autre qui vit dans des conditions privilégiées et déconnectées de la réalité. Ce travail fait preuve d’une mise à distance.

Coup de cœur : Hamida Mohammadi – La pensée positive n’aide pas à survivre

Pays d’origine : Afghanistan

Un texte engagé et féministe, avec une chute dramatique. Ce récit dénonce une succession de déceptions relatives aux conditions de vies des femmes en Afghanistan. Une dimension tragique qui trouve son expression dans l’idée que le mental ne suffit pas toujours. C’est un récit qui témoigne de la résilience dont les femmes afghanes font preuve.

Coup de cœur : Mostapha – Le Mental

Pays d’origine : Afghanistan

Comment évoquer le « mental » sans parler des luttes pour survivre ? Ce sont ces récits qui retracent des vies en fuite où la survie est l’unique perspective d’un lendemain. Cette création raconte le départ d’un jeune et de sa mère qui quittent l’Afghanistan et les bombardements.  

Remerciements

Un partenariat entre la DGLFLF, la Délégation interministérielle à l’accueil et à l’intégration des réfugiés (DIAIR) et le réseau MENS autour de l’opération « Dis-moi dix mots sur le podium ». Un grand merci à Éric Delphin Kwégoué, le président du jury et à l’équipe de la DIAIR.

 

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